Apparence Modifiée

Les modifications de l’apparence par des procédés artificiels


Evolution des Procédes


« On ne connait pas de société dont les membres se sont contentés de leurs corps biologiques. » M. Alsoulay, ethnologue, Le Monde. Nous nous sommes donc demandés comment les procédés de modification de l’apparence avaient évolué pendant les grandes périodes de l’Humanité (antiquité, moyen âge ... ) pour comprendre comment se sont formés ceux d’aujourd’hui.

Quand l’apparence est bien pâle…
En symbole de l’antiquité nous allons prendre les trois plus grandes civilisations qui se sont fait face et qui ont influencées nos critères de beauté : les Égyptiens, les Grecs et les Romains. Les Égyptiens avaient comme modèles de beauté des femmes et des hommes imberbes, rigides et sévères. Pour ce faire leurs traits devaient être fermes et lisses témoignant donc d'une idée de force et de jeunesse presque enfantine mais tout de même sévère! On la retrouve chez les gréco-romains mais en plus amicale car pour eux le sport et l’hygiène avaient une place primordiale, plus importante que chez les égyptiens. On retrouve donc dans leur perfectionnement de l’apparence une allure plus athlétique que fine : aux muscles voyants pour les hommes et fermes pour les femmes.
Pour égaler ces perfections passées, ils utilisaient les éléments naturels qui étaient à leur portée. Comme les bains d’eau (ou de lait du côté du Nil) et les pigments naturels. En coiffure, seule la forme importait car la couleur ne pouvait être modifiée.
En nous penchant sur le Moyen Âge nous remarquons que l’hygiène était inconnue et l’apparence négligée. L'Église qui pensait que le maquillage souillait le corps et entraînait le péché ordonna qu'aucun attrait ne soit mis en valeur. De plus le bas du corps était jugé impur, effacé par de larges habits. Seuls les décolletés étaient tolérés. La coiffure était négligée et la blancheur de la peau montrait la pureté du corps.

Quand elle en devient une maladie…
Toujours sur cette même idée de blancheur symbole de pureté, lors de la Renaissance les femmes et les hommes de la noblesse se teintaient le visage de blanc. Cela équivalait à rester abrité du soleil toute la journée sous une ombrelle et de ne pas travailler. Seul les plus nobles en bénéficiaient. Pour accentuer ce trait on s'appliquait de la poudre de pierre ou encore de nouveaux épices découvert en Orient. À cette époque l’hygiène relevait des pratiques rituelles religieuses et ces poudres n’étaient pas souvent nettoyées... En outre de par leur composition,  plomb et chaux vive, elles devenaient néfastes pour l’homme. Mais on en appliquait à outrance sur la peau et aussi sur les perruques très fantaisistes (avec des bateaux ou des plumes pour compositions en plus des cheveux des morts ou des paysans) qui regorgeaient de poux et de microbes. Après cet ère de perruques se mit en place le blond vénitien à la révolution. Durant près d’un siècle les modèles étaient blonds, aux joues et lèvres (pulpeuses) rouges, d’une peau assez pâle.
Durant la guerre les femmes furent livrées à elles même. Elles commencèrent à déshabiller leurs corps rendant leur habit plus pratique, et à couper leur cheveux pour plus de facilité dans leur tâche. Quand les soldats rentrèrent, ils avaient devant eux des femmes plus garçonnes -à cause de la Révolution française mais aussi des guerres- mais elles trouvèrent aussi des hommes plus forts, plus musclés se rasant au rasoir manuel ou électrique (marque principale Gillette) en laissant parfois une moustache .

Et quand son côté sombre apparait…
Durant les trente glorieuses l’apparition de vacances payées fût une révolution de la société française. En effet, les populations se ruèrent sur les plages, le bronzage fit son apparition. Le marché du soin de son apparence prit alors un nouveau départ et tout le monde profita de cette oisiveté ostentatoire. On découvrit de nouvelles façons de se coiffer : apparition des premiers fers, bigoudis, papillotes… On recherche alors à ressembler à Maryline Monroe, Angelina Jolie ou bien Brad Pitt et Tom Cruise.
Aujourd’hui pour l'idéal féminin, il faut être "pulpeuse", bronzée, musclée mais mince, d’un blond vénitien tout en gardant un visage sérieux. Quand aux hommes, les muscles doivent être apparents, la barbe rasée ou naissante, les cheveux mi-long … On voit apparaître la chirurgie esthétique, ses dangers, ses manipulations mais surtout ses avantages…
Effectivement, un livre jeunesse dénonce cette manipulation : "Uglies" de Scott Westerfeld, un univers dystrophique où seule une ville à survécu à la chute de notre système. Ses habitants subissent tous à l’âge de 16 ans une opération chirurgicale pour devenir beau et passer du statut d’Uglies à Pretties en subissant une gigantesque opération esthétique de tout leur corps. Tally, l'héroïne arrive à ses 16 ans et rencontre une rebelle, Shay, qui ne veut pas subir l’opération. Le débat commence entre les deux filles.

Tally défend la thèse de l’apparence soigné : la beauté
Elle met en avant le fait que tous le monde soit sur un pied d'égalité après cette fameuse opération. Le bien être que l’on ressent après et la liberté qu’elle apporte. Elle montre à quel point le fait de ne plus avoir à faire attention à son apparence devient une liberté plaisante car cela permet de prendre un nouveau départ, d'être respecté tout simplement.

Mais Shay reste hermétique à cette vison et dénonce la manipulation
Elle montre à quel point les arguments de Tally sont basés sur une société ou l’opération existe déjà et prétend que la beauté est naturelle et n’a pas besoin d’être modifiée. Elle montre que le gouvernement dirige la société par l’intermédiaire de cette opération et que l’embrigadement se fait de l’enfance jusqu’à la mort.
La lecture de ce livre laisse à réfléchir sur le futur de notre société et sur la place que l’apparence prend petit à petit…



Les procédés artificiels


Pour mieux comprendre la renommée dont bénéficient ces fameux procédés – tout ce qui est rajouté sur le corps pour modifier son physique : rouge à lèvres, maquillage, coloration capillaire ... – il est nécessaire se mettre à la place de ceux qui les utilisent, hommes ou femmes, afin de comprendre les causes de cet engouement.
Dans toutes les catégories de modifications de l’apparence par procédés artificiels existantes on peut clairement distinguer trois classes : une pour le visage, une pour les cheveux, et une dernière pour le reste du corps.

Maquillage, soin, rasage, un tout pour aller au bal :

En général beaucoup de personnes utilisent des moyens pour lutter contre les imperfections de leur peau. En effet, 79 % des personnes sondées admettent en utiliser que ce soit des crèmes, complément alimentaires, épilations ou rasages, et soins particuliers :

- Les crèmes réparent la peau et lui rendent la fraîcheur, la fermeté et la souplesse de la jeunesse.
- Les compléments alimentaires la modifient par l’intérieur.
- L’épilation et le rasage luttent contre la pilosité en la réduisant à l’état de blondeur ou de néant. Les affinités rasages, épilations varient beaucoup et le sondage ne peut donner des chiffres concrets car ces préférences varient même pour une seule personne. Seuls les hommes se rasent régulièrement. Mais une importante part d’entre eux garde une fine couche de barbe par choix esthétique ou par convenance.
- Quand aux soins particuliers qui se rapprochent fortement des crèmes, ils éliminent la plupart des imperfections. On remarque aussi que les soins de massage connaissent un essor important. Ces activités apportent bien-être et « beauté » au sens large. Mais la peau est vivante et généralement ces soins ne font qu'introduire le maquillage beaucoup plus facilement applicable.

Ce dernier fait référence à tout ce qui concerne le visage. Il est temporaire mais très adaptable aux changements de milieux incontournables dans une vie active. On retrouve trois catégories suivant les moments de la journée : le maquillage de jour pour la vie active et en société, celui du soir pour les fêtes ou soirées et celui du privé, des habitudes, « le maquillage ordinaire ». Mais ces trois catégories se basent toute sur les mêmes principes : dissimuler les défauts, apporter une certaine élégance, et faire office de masque. Chacun des produits cosmétiques utilisés ont des effets particuliers, ils se spécialisent sur une partie du visage et sont alors très précis sur la dose et l’effet recherché. Les goûts de chacun – du plus fantaisiste au plus naturel- sont donc rassasiés.
Les poudres comme le fond de teint assurent un gommage imparfait des travers de la peau et affinent les courbes grâce au contraste de deux teintes. Action complétée par le fard à paupières ou bien le blush, plus large dans le choix des couleurs, des textures ...
Pour retracer les lèvres, le rouge à lèvres les met en valeur ce qui donne un effet séduisant, tout comme le gloss, complètant l’effet de symétrie affectionné par la société. Le mascara aussi définit les cils, mais à l’inverse les affine. On trouve aussi des crayons qui mettent en valeur les traits caractériels plaisants du physique tels que le contour des yeux. Et n’oublions pas le vernis à ongles qui bien qu’il ne soit pas sur le visage reste important. Tous ces produits cosmétiques sont utilisés essentiellement par les femmes.


Nous remarquons donc que le maquillage possède de nombreux avantages et que ce boom qui agite beaucoup la France, premier importateur mondial de cosmétiques, n’est pas seulement dû à des tendances de correction et d'embellissement mais aussi à une cause plus psychologique. Une grande partie de l’apparence et du soin qu’on y apporte est influencée par notre besoin de sexe et de désir, notre sensualité et nos fantasmes. Plus explicitement en soignant son physique on cherche à être plus attirant, attrayant et donc plus séduisant. Ce qui implique un message non verbal, suivant l’humeur du jour, son caractère, ou bien une mise en valeur. On conclut donc que l’action de maquiller est la création d’un masque pour révéler son soi positif –soit effacer ses défauts encore une fois- mais seulement de son avis subjectif. Ainsi on remarque que se maquiller servirait à teinter la réalité et par extension se renouveler pour rencontrer l’autre.

Une sculpture du soi-moi :


Chirurgie Esthétique :
Les chirurgies esthétiques sont en grande croissance depuis leur découverte au grand publique. Et les sondages nationaux parlent, une augmentation de 10 % des interventions de ce genre soit un nombre d’environ 200 000 français qui peuvent y avoir recours chaque année ce qui représente plus de 500 opérations par jour rien que pour la France ! Sans compter les injections de comblement comme le boltox soit 600 000 injections par ans en France et 1500 cas de rejets. Et ce n’est qu’une illustration des problèmes que causent ces produits… Mais pourquoi un tel engouement ?
Tous d’abord les chirurgies esthétiques étaient comme dit précédemment déjà connu de tous mais pour un but plus médical. Hors aujourd’hui on brise ces règles presque devenus un tabou. De cette liberté on agit et banalise petit à petit ces pratiques tous de même dangereuses et brave les risques au péril de notre santé mais aussi de notre apparente beauté que nous voulions corriger. Le besoin de refaire ces dieux et déesses américains importé par les publicités, les magazines ou journaux est donc plus fort que notre morale. Ainsi aujourd’hui c’est un marché de plus de 30 millions d’euros rien que pour les injections de comblement soit pour les liftings.

Musculation :
La musculation n’est certes pas une méthode de chirurgie esthétique mais bien une culture de son corps. Longue, dure physiquement mais aussi psychiquement, elle donne ses fruits après une longue période d’efforts et est irrémédiable ! De plus elle permet de faire travailler sont corps et d’entretenir son organisme. Mais aussi de paraitre en forme.
Mais des compléments alimentaires sont présents pour réduire ce temps de labeur à la culture de son charisme. Et donc certaine de ces substances sont légales mais d’autres sont des produit interdits comme la testostérone ou les hormones de croissance pour voir que les lois les interdisant ne sont pas présentes pour le plaisir et l’excitations de ceux qui les bisent mais bien pour protéger l’être des effets secondaires indésirable aux sous entendus néfastes. Citons l’exemple de la créatine –bien que légale, augmente la rétention d’eau dans le corps, la force et donc les capacités à se muscler. Pilule très alléchante pour les hommes en quêtes de muscles mais de cause de cette rétention d’eau augmente donc les sueurs significativement, peut bloquer les fonctions rénales ou bien provoquer des diarrhées longues et douloureuses. Malgré cela on compte toujours les ventes de ces produits quels qu’ils soient en millions. Et les femmes sont aussi des grandes consommatrices comme le montre l’exemple des pilules ventres plates qui ne sont qu’ne fenêtre sur le reste de ce monde très vaste des pilules (levure de bière, rehausseur de teint, plantes, antibiotique pour réduire un mot cutanée tous avec des effets secondaires importants et variés).

Bronzer :
Certains de ces compléments alimentaires sont aussi ici pour bronzer comme certaine crèmes solaire ou spray. Bronzer sur la plage ou par U.V. c’est la nouvelle tendance depuis quelques années. Et cella s’explique comme faire du sport : avoir l’air en forme, paraitre frai, jeune et plein de vitalité ! Mais cette tendance prend une claque quand le cancer de la peau fait son apparition… Mais tous le monde sait aussi que bronzer avec modération apporte vitamine C !
Autre procédé de modification de l’apparence jugé de moins propre, les tatouages. Ils sont pourtant utilisés par nombres de personnes qui les cachent sous les habits. Alors à quoi bon risquer une infection et donc sa vie pour le cacher après. Donc une forme de soin de l’apparence qui ici n’est pas destiné pour soin mais pour les autres !
Procédés aussi dangereux : le piercing, qui causes de nombreux rejets aussi et qui s’étant sur une grande part de la population jeune. Mais qui rencontre un succès moyen quand il s’agit de soigner son apparence. Nous n’en aborderons pas le sujet. Mais des boucles d’oreilles si, car elles permettent de mettre en valeur l’oreille et sont en grand boom chez les hommes qui rattrapent à présent les femmes. Pourquoi ? Car on veut faire comme tous le monde, et surtout comme les stars vers qui les filles craquent, soit encore être plus séduisant(e).

Coiffure :
La coiffure est une préoccupation tant féminine que masculine. En effet, les choix dans ce domaine commencent dés l’entré en supermarchés, rayon shampoing. En effet, le choix du dit shampoing est primordial : il en existe une grande variété. En outre on retrouve au premier rang, ceux qui soignent et fortifient les cheveux, surtout pour les femmes, bien séparés de ceux pour les hommes, les célèbres antipelliculaire. Et pour finir, une gamme qui prépare pour tous les fantasmes de la Coiffure, « prés lissage » ; « après shampoing soin + » « Un antipelliculaire » ou bien « un soin au œuf » ; « un spécial démêlant », « un pour mon lissage ou un fortifiant » ; « Un après shampoing » « bien une huile/crème ». Ce ne sont là que des compléments qui ajouté aux principaux créent un labyrinthe…
Et le périple de cheveux ne vient alors que de commencer. En effet, chaque nuits les cheveux prennent des ailes et se détournent de leurs formes de la veille. La lutte recommence le matin même, on les lave, on les brosses, on les sèche, on le lisse, donne une nouvelle dorme avec des broches, quiquis, chouchous, gel qui est utilisé en grandes quantités par les hommes tous comme la laque pour les deux sexes.
Mais les cheveux ça poussent, il faut donc les couper. Et c’est chez le coiffeur que le choix de tel ou tel couleur va être fait, du la plus naturelle à la plus flache, tous comme les mèches. Mais aussi de la taille qui viendra donner un complément basique au maquillage. En effet on peut soit les couper ou faire des rajouts, tous comme des dred-lochs ou des tresses.
Ces choix montrer plus particulièrement les trait de caractères de l’individu car la coupe durera dans le temps et les cheveux font partis du corps comme la peau mais plus intimement d’un point de vue psychologique.


Cette compréhension sert ainsi à savoir si il n’y à aucun risque à les utiliser et si cela est une bonne chose pour les relations sociales et contacts avec l’extérieur. Tous d’abord on remarque que la majorité comportes de risques mais seulement si elles sont abusives. Or en contrepartie, avec modération, elle apporte un bien-être extérieur et permettent de soigner son apparence et de plaire ! Alors pourquoi ne pas se faire plaisir en jouant la séduction…avec modération !